Bien-être

DIMINUER SON ANXIÉTÉ

Par Lucie Meyer , le vendredi, 20 janvier 2017, 10h26 , mis à jour le mardi, 2 juillet 2019, 14h42

DIMINUER L’ANXIÉTÉ

Puisque tu ne mentionnes pas le bégaiement, je suppose que tu ne bégaies pas mais que tu es aux prises avec un problème d’anxiété chronique. L’anxiété anticipatoire et l’humiliation qui s’ensuit étant, pour le bégaiement, des problèmes majeurs, je me reconnais facilement dans tes propos.

Je ne crois pas qu’il existe une technique en particulier qui puisse donner des résultats à elle seule. On doit faire appel à plusieurs techniques. Je ne suis peut-être pas thérapeute, mais j’ai beaucoup appris sur ma propre anxiété et sur les manières de la réduire ou de l’éliminer. J’aimerais donc partager avec toi ce que j’ai vécu, espérant que cela te sera utile.


VOICI COMMENT DIMINUER L’ANXIÉTÉ :

Commençons par identifier ce qui se cache derrière l’anxiété chronique :

1. Le besoin d’approbation/d’appréciation des autres :

Nous avons besoin que les autres nous aiment, qu’ils nous complimentent et nous apprécient. Ce désir d’approbation est si puissant que nous ferions n’importe quoi pour que les autres nous aiment. Nous craignons aussi ce qu’ils penseront de nous si nous ne répondons pas leurs à « attentes. » Vont-ils se moquer de nous ? « Je dois éviter cela afin de ne pas être humilié devant tout le monde et faire rire de moi. » On ferait n’importe quoi pour éviter l’humiliation.


2. Image de soi :

Votre ego et l’image que vous vous faites de vous-même exigent que vous soyez « parfait » ; il n’y a pas de place pour l’erreur. Le perfectionnisme est la norme. Parce que les erreurs sont inacceptables, on doit les mépriser. « Je n’ai pas droit à l’erreur ; autrement, ce serait la fin du monde. »

3. Prêter des intentions aux autres (mind reading) :


nous avons la mauvaise habitude d’imaginer ce que les autres peuvent penser de nous. Nous sommes comme ces devins qui devinent les pensées des autres : on présuppose ce que les autres pourraient penser de nous en tenant pour acquis que c’est la vérité. Nous acceptons, sans même les remettre en question, tout ce qui se présente à notre esprit.

4. Peur – réaction bats-toi-ou-fuis :

Il y a des milliers d’années, chaque fois que nos lointains ancêtres affrontaient une situation menaçante à leur survie, telle qu’un monstre prêt à charger, ils devaient rapidement prendre une décision : se battre ou fuir. Leur crainte des monstres déclenchait certaines réactions physiologiques naturelles comme, par exemple, une soudaine poussée d’adrénaline dans tout leur corps, l’augmentation du rythme cardiaque afin de fournir plus d’énergie et de sang aux muscles et des tensions musculaires pour préparer les muscles à l’effort.


Bien que, dans la société moderne, nous n’ayons pas à affronter de situations physiquement menaçantes semblables à celles de l’homme des cavernes, notre esprit continue à considérer certaines situations, surtout sociales, comme physiquement menaçantes et à réagir de la même façon que l’homme des cavernes. Voilà pourquoi cette peur produit toujours une réaction identique même si nous n’avons plus besoin de réagir ainsi



Et maintenant, la question la plus importante : que faire au sujet de toutes ces choses que je viens de mentionner ? Voici ce que j’avais l’habitude de faire :

1.Méditation :

Quand vient le temps de relaxer, la méditation et l’autohypnose sont les meilleures solutions. Mais, à eux seuls, ils ne suffiront pas à la tâche. Vous devrez leur combiner d’autres exercices tels que ceux que je mentionnerai ci-après. Lorsque vous allez au lit, une fois étendu, fermez les yeux et respirez profondément. Libérez votre esprit de toute pensée et concentrez-vous sur votre respiration. Inspirez par le nez puis maintenez cette inspiration pendant 10 secondes avant d’expirer par la bouche. Répétez cela 10 fois ou autant de fois que vous le désirez.

2. L’autohypnose :

Une fois détendu, imaginez-vous sur votre lit alors qu’il fait noir tout autour. Imaginez un gros chiffre 3 d’une couleur quelconque, droit devant vous. Supposons que ce 3 soit d’un blanc cassé (off white) et qu’il produit sur votre abdomen une intense lumière blanche cassée. Supposons que, chaque fois qu’une lumière touche votre corps, vous vous sentiez plus détendu. Imaginez que toutes les parties de votre corps sont touchées par cette lumière : votre abdomen, vos pieds et vos jambes, puis la poitrine et vos bras. Ressentez-les se détendre. Imaginez-les devenir de plus en plus grands alors que vous devenez plus détendu. Imaginons maintenant un changement. Vous êtes toujours sur votre lit, dans le noir.

Vous voyez maintenant un grand 2 de couleur verte. Cette lumière se trouve sur votre tête et votre visage qui, maintenant, se détendent. Ressentez bien la relaxation de toutes les parties de votre tête, commençant par le dessus de celle-ci, puis le front, les yeux et votre visage. Ressentez tout cela. Imaginez maintenant que ce 2 de couleur verte se fait encore plus volumineux, sa lumière plus intense alors que vous ressentez chaque partie de votre tête et de votre visage relaxant au maximum, l’ultime relaxation. Changeons le scénario et imaginez maintenant un 1 de couleur rose. Ce 1 projette une lumière sur tout votre corps. Cette lumière détend toutes les parties de votre corps. Cette fois, tout le corps.


3.Après avoir fait ce qui précède, imaginez-vous maintenant dans votre bureau.

Détendu, calme et confiant. Imaginez que vous êtes dans votre corps, bien calé dans votre siège, regardant votre bureau et l’écran de votre ordinateur. Puis arrive un courriel de votre patron et vous ne paniquez pas. Vous êtes détendu, souriant et vous y répondez. Tout est normal. Imaginez toute autre situation que vous craignez et imaginez vous étant détendu.

4. Après cet exercice faisant appel à votre imagination, répétez des affirmations positives vous concernant.

« Je suis quelqu’un de fort et confiant. Je ne me soucie pas des autres ; qu’ils aillent au diable ! » Répétez cela dans votre esprit, d’un ton élevé, confiant, dominant et affirmatif. Dites-vous cela de 10 à 20 fois.



5. Voyons maintenant d’autres techniques.

Écrivez sur papier les réponses à des questions que vous vous posez. « Pourquoi je m’inquiète des autres ? Pourquoi ? » « Que pourrait-il sa produire si je cessais de m’inquiéter de l’opinion des autres ? Serait-ce la fin du monde ? » « Qu’arriverait-il si je me trompais ?

» La perfection n’existe pas. Nous sommes tous des humains ; nous faisons tous des erreurs, nous apprenons de ces dernières et poursuivons notre chemin. J’ai beau faire de mon mieux, je ferai toujours quelques erreurs. Et c’est à mon patron d’évaluer mon travail et de m’informer de mes erreurs afin que je puisse les corriger. C’est normal. À moins que vous n’identifiiez vos croyances et vos pensées irrationnelles sous-jacentes, tapies dans les profondeurs de votre inconscient,

vous n’en aurez jamais connaissance et vous ne pourrez donc pas vous y attaquer. La toute première chose à faire consiste donc à identifier vos croyances réductrices et vos pensées irrationnelles. Comment ? En écrivant sur papier. Par un remue-méninges. Souvenez-vous, observez, réfléchissez puis écrivez. Écrivez toute réponse à toute question que vous vous posiez afin de pouvoir vous en souvenir et l’analyser pour découvrir si elle vous est utile ou pas.

6. Enfin, des techniques de PNL.

Vous faites des cauchemars la nuit en vous inquiétant du déroulement de la journée du lendemain, des courriels et autres aspects de votre quotidien ?

Fermez les yeux et voyez ce que vous voyez, entendez ce que vous entendez et ressentez ce que vous ressentez. Par exemple, avant une rencontre importante, je me vois assis lors de cette rencontre, ayant un terrible blocage, tout le monde me regardant de manière bizarre alors que je me sens profondément humilié. Je commence par sortir de mon corps pour me voir comme dans un film. Cela réduit l’intensité du moment. Puis je rends ce film encore plus grand. L’intensité de la situation se réduit davantage. Puis je le rends flou tout en l’éloignant de moi jusqu’à ce qu’il se fasse infime. L’intensité est alors rompue. Je me sens détendu. Je répète ce scénario encore et encore jusqu’à ce que ce film d’anxiété se brise.1

Junaid.

P.S » Dans un autre courriel, Junaid m’écrivit : J’ai fait tous ces exercices parce que j’ai déjà bégayé mentalement. Mais curieusement, je viens de réaliser que ces exercices peuvent être utilisés afin de composer avec l’anxiété sous toutes ses formes. Les pensées irrationnelles et les systèmes de croyances n’occasionnent pas des problèmes qu’au bégaiement, mais aussi à toute une panoplie d’autres problèmes.

VOICI COMMENT DIMINUER L’ANXIÉTÉ : Traduction d’un courriel de Paul Junaid paru sur neurosemanticsofstuttering de Bobby G. Bodenhamer. Traduit par Richard Parent, décembre 2014.

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Lucie Meyer

Coucou, je suis une grande adepte des relations et de la psychologie. J’ai toujours été fascinée par le fonctionnement humain. C’est pour cela que j’ai entrepris des études en psychologie. J’ai ensuite continué pour passer ma licence de psychologie, mais j’ai dû abandonner pour des raisons de santé. Mais j’ai toujours cette fibre en moi et c’est pour cela que j’essaye de traiter au mieux certains sujets. Comme les relations de couple.

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