Alimentation et nutrition

Le saumon frais est moins contaminé qu’avant, contrairement au bio

Par Cyril Renault , le jeudi, 24 novembre 2016, 11h56 , mis à jour le lundi, 21 juin 2021, 14h30 — poissons
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Saumon frais: il est moins contaminé qu’avant, contrairement au bio

Bonne nouvelle pour les consommateurs. Le saumon frais provenant de filières conventionnelles, qu’il vienne de Norvège ou d’Irlande, est moins contaminé qu’avant, selon une étude de 60 Millions de consommateurs.


Pour les saumons dits conventionnels (c’est-à-dire non-bio), « ça s’est nettement amélioré par rapport à il y a quelques années », indique Patricia Chairopoulos, journaliste auteure de l’enquête.

Les saumons frais bio, « les plus mal classés en termes de pollution »

Mais à la grande surprise, le saumon bio, particulièrement ceux vendus aux rayons frais, est lui davantage contaminé. « Sur les dix pavés frais qu’on a analysés, les plus mal classés en termes de pollution sont les pavés bio », indique Patricia Chairopoulos.

Sur dix saumons frais vendus en France et testés par le magazine, seuls les quatre saumons bio présentent des traces de contamination de métaux et/ou dioxines, PCB et pesticides.


Néanmoins, aucun des poissons testés ne présentait de teneur de ces polluants qui « excédait les limites maximales réglementaires ». et tous seraient donc sans danger pour la santé.

« On ne va pas dire que le saumon est un poison et qu’il ne faut plus en manger, loin de nous cette idée », déclare Patricia Chairopoulous.

« Ça peut appeler les industriels à être peut-être plus vigilants sur la nature et la propreté de l’alimentation qu’ils donnent à leurs saumons », ajoute-t-elle toutefois.


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Crédits images: Piqsels

L’alimentation en question

« Indéniablement, un certain nombre de polluants est apporté par la nourriture, explique Fabrice Teletchea, spécialiste de la domestication des poissons à l’université de Lorraine. Elle est composée en partie de farines et d’huiles animales, issues de poissons sauvages susceptibles d’accumuler ces résidus. »

Mais le plus surprenant de nos résultats est la présence de quatre résidus de pesticides dans les seuls produits bio. Tous ces pesticides – des organochlorés – sont interdits depuis plusieurs années et, comme les autres polluants, ils sont liés aux filières d’approvisionnement.


Selon les experts interrogés par le magazine, ce n’est en effet pas l’environnement qui est en cause, mais l’alimentation des poissons d’élevage.


Dans les deux cas, les saumons sont alimentés majoritairement avec des rations végétales, mais aussi une part de farine de poisson, pour cet animal carnivore, plus importante en bio.


La part végétale des saumons bio est « sans aucun doute biologique, la partie animale, comme c’est du poisson sauvage, ça ne se contrôle pas », souligne Mme Chairopoulos.

Pour le saumon lui-même, il est « plus intéressant » d’un point de vue nutritionnel d’avoir une partie animale, « pour nous en tant que consommateur, c’est pas flagrant », relève-t-elle.

« Ce qui ressort, c’est un satisfecit sur l’organisation de la filière du saumon », se félicite de son côté Pierre Commere, de l’Adepale (Association des entreprises de produits alimentaires élaborés).

Pour lui, « les valeurs nutritionnelles du saumon conventionnel sont soulignées » et pour le saumon dans son ensemble, « on est vraiment très, très en dessous des seuils » admis par le législateur.


« Pour le mercure, on est dix fois en-dessous des seuils, que ce soit pour le saumon conventionnel ou le saumon bio », souligne-t-il.

Les fumés s’en sortent mieux

Les 15 références de saumons fumés de notre essai s’en sortent mieux. Un résultat lié sans doute au mode de préparation du produit : en retirant les parties riches en tissus graisseux, on réduit les contaminants.


Enfin, et parce que le saumon reste un mets de choix pendant les fêtes de fin d’année, nous avons demandé à soixante amateurs de déguster ces saumons fumés. Les références les plus chères ne sont pas forcément celles qui obtiennent les meilleures notes


Delpeyrat, l’un des principaux fabricants de saumon fumé en France, avait indiqué en février 2016 que deux millions de consommateurs avaient arrêté d’acheter ce produit depuis la crise provoquée en 2013 par un reportage télévisé très critique sur les conditions d’élevage du poisson.

Sources Saumon frais : 20 Minutes avec AFP et /www.60millions-mag.com

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Cyril Renault

C’est très probablement mon père qui m’a transmis cette passion que j’essaierai moi-même de transmettre à mes enfants. Dès que j'ai un peu de temps, je profite de l’occasion pour passer du temps dans la nature. Par ailleurs, je m’intéresse également à tout ce qui touche au bien être et à l'écologie de près ou de loin, je suis fasciné par toutes les méthodes d’investigation, vérifiables et reproductibles ayant pour but de produire des connaissances. J’ai donc décidé de rédiger des articles qui touchent à ces domaines. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de mon savoir et de mon amour pour la nature.

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Commentaires

Le jeudi, 24 novembre 2016, 14h28 à 14h28, métal solard a dit :


Tien donc???? quel retounement d'article, comparer les autre fois ou c'était le contraire. Vraiment bizarre!


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le jeudi, 3 août 2017, 18h23 à 18h23, garry a dit :


etonnant en peu de temps le saumon n'est plus un vilain canard de l'alimentation il devient bon pour une grande partie de la population à problemes articulaires :à savoir que le poisson quel qu'il soit contient des oligos éléments favorables aux articulations. c'est comme l'huile de palme le bio est devenu bon!!!!!!!!! arrêté de nous prendre pour des cons. soit vous êtes menacé soit vous êtes financé soit vous êtes personnellement intéressé.


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