Nouvelles

45 000 chevaux sauvages pourraient être bientôt tués par le Gouvernement Américain pour faire de la place pour les gros élevages… Et personne n’en parle

Par Cyril Renault , le vendredi, 16 septembre 2016, 8h24

chevaux sauvages

45 000 chevaux sauvages pourraient être bientôt tués par le Gouvernement Américain pour faire de la place pour les gros élevages… Et personne n’en parle

C’est une euthanasie de masse qui pourrait avoir lieu aux USA. Un groupe d’experts a  en effet recommandé au gouvernement de faire abattre 45000 chevaux sauvages actuellement gérés par le Bureau of Land Management’s national Wild Horses » (BLM).

Alors que ces derniers vivaient sur des terrains publics, ils auraient été déplacés par le BLM, au fur et à mesure des années, vers des infrastructures d’hébergement afin de faire de la place pour le bétail. Avec peu de prédateurs naturels, les troupeaux de chevaux sauvages peuvent doubler de volume en quatre années. L’organisme, qui gère, protège et contrôle les chevaux et les ânes sauvages, a ainsi eu l’autorisation de déplacer les chevaux afin de garantir le bien des pâturages publics.


Le problème du massacre systématique des populations de chevaux sauvages par les industriels de la viande est largement méconnu du grand public, et pour cause : peu de gens en parlent.  Récemment, un cabinet d’étude du Bureau of Land Management (Bureau de gestion du territoire, abrégé sous le sigle BLM)a récemment plaidé pour une décision radicale : celle de supprimer les derniers mustangs d’Amérique du Nord.

Le BLM est un organe qui dépend directement du Département de l’Intérieur des États-Unis, et sa tâche consiste principalement à gérer les terrains publics. Ce massacre à grande échelle aurait pour but, selon eux, de faire de la place pour des super-fermes d’élevage bovin, à très haut rendement, s’étalant sur des kilomètres.

Tandis que les barons de l’agro-business se frottent les mains, les défenseurs de la cause animale sont atterrés et consternés par cette « étude », et tentent par tous les moyens de trouver une alternative afin d’en empêcher le vote.


Quel est exactement le problème posé par les mustangs, pour que certains veuillent les voir disparaître sans autre forme de procès ? C’est bien simple : ces animaux vivent pour la plupart sur des terrains appartement au domaine public… mais comme bien des choses en ce monde, il faut en tirer du profit, du bénéfice, et ce qui ne rentre pas dans les cases est considéré comme une chose « nuisible », qu’il convient d’éliminer !

Les animaux sauvages qui vivent dans ces plaines sont « payés » par les chasseurs qui les abattent, à travers leurs licences de chasse qu’ils doivent renouveler chaque année. La place occupée par le bétail est « payée » par les industriels de la viande : 1,35 $ (environ 1€ 20) par tête de bétail, pour pouvoir paître sur des terres appartenant au domaine public.


Mais qui paye pour les chevaux sauvages ? Personne. Ils prennent juste de la place, ne rentrent dans aucune case, et pire : ne rapportent d’argent à personne

Et c’est bien là ce qui fâche les grands propriétaires de ranchs : les chevaux sauvages occupent, tout comme les vaches et les moutons, une « Unité d’Espace Animale» par mois (AUM), sans rien leur rapporter… Par contre, chaque cheval supprimé libère une nouvelle unité d’espace pour un mouton, un bœuf, ou une autre tête de bétail.

Un cheval sauvage dont l’origine remonte à la Conquête de l’Ouest

Les mustangs sont des chevaux sauvages qui vivent dans le nord-ouest des États-Unis. Ils sont les descendants de chevaux domestiques importés par les premiers colons Espagnols, puis qui se sont échappés avant de progressivement retourner à l’état sauvage (un processus que l’on appelle lemarronnage), au point de former une nouvelle population. Le mot « mustang » vient d’ailleurs de l’espagnol « mustango », qui désigne un cheval errant, perdu, sans propriétaire. Leurs origines diverses font que leurs robes peuvent avoir une large variété de couleurs car ils sont par nature « métissés ».


La plupart du temps, les chevaux retournaient à l’état sauvage lorsque leurs cavaliers mourraient au cours d’un combat, ou tout simplement lorsqu’ils s’échappaient en sautant la clôture. Le cheval étant un animal sociable, les chevaux sans propriétaires ayant renoué avec la liberté se retrouvaient jusqu’à constituer de véritables troupeaux. Bientôt, ils se reproduisirent librement, formant ainsi une nouvelle « race » de cheval sauvage au cours des siècles !

De la même façon que les chevaux mustangs se sont adaptés au climat des grandes plaines d’Amérique du Nord, on trouve également des ânes sauvages, eux aussi d’anciennes bêtes de somme affranchies de la domestication humaine. Les Américains appellent ces ânes sauvages les « burros », du mot espagnol qui signifie tout simplement « âne ».


Cow-boys, Indiens, farines animales et abattoirs


On connaît tous, au moins de nom, ces fiers chevaux indomptables que sont les mustangs. Ils font partie d’un riche imaginaire collectif mettant en scène des cow-boys, des Indiens, des trains à vapeur et des troupeaux de bisons courant dans les vastes prairies.


Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que les rapports entre l’homme et le cheval sauvage sont loin d’avoir toujours correspondu à cette image d’Épinal du grand Ouest Américain, empreinte de romanesque, d’amitié et de respect mutuel entre l’homme envers l’animal. Ce n’est pas juste Luky Luke et son fidèle cheval Jolly Jumper.


Non, l’histoire des mustangs aux États-Unis est une histoire sanglante, entachée de plusieurs massacres, et qui se prolonge jusqu’aujourd’hui dans une polémique sans fin sur la légitimité ou non de la présence de ces chevaux libres dans les terres publiques.

Sur les 2 millions des chevaux sauvages qui peuplaient encore les grandes plaines au 19ème siècle, plus d’1 million d’animaux furent capturés et réquisitionnés pour combattre lors de la 1ère Guerre Mondiale et furent transformés pour la plupart en chair à canon. C’est alors que commencèrent une série d’exactions assez peu reluisantes. Au cours du 20ème siècle, de nombreux chevaux furent abattus par des grandes sociétés pour produire de la nourriture pour animaux : c’est ainsi qu’on fabriquait de grandes quantités de nourriture industrielle, de farine animale, de pâtée pour les cochons, de nourriture pour les poulets mais aussi de pâtée pour les chiens domestiques. Et c’est sans compter sur les nombreux chevaux empoisonnés ou tués à vue par les propriétaires des grandes fermes de bétail, pour faire de la place pour leurs animaux…

chevaux sauvages

Les ânes sauvages ont également souffert les mêmes sévices, même si leurs populations étaient tout de même moins nombreuses.

C’est ainsi que dans les années 70, il ne restait plus que 270 000 mustangs sur les 2 millions du siècle précédent, ce qui pourrait s’apparenter, en termes humains, à un véritable génocide.


Législation, protection, polémique et arrangements

En 1971 est votée une loi fédérale censée protéger le mustang et interdire sa chasse… Malheureusement, il semblerait que le BLM soit en train d’essayer de revenir sur cette loi.

Le cheval mustang représente en effet un sujet de polémique aux États-Unis : s’ils représentent un héritage culturel de l’époque de la conquête de l’Ouest pour ceux qui les défendent, les mustangs posent un problème d’ordre écologique pour leurs détracteurs.


Il est vrai qu’en tant qu’animal non-natif, introduit accidentellement par l’homme, le cheval sauvage n’a que très peu de prédateurs et a tendance à se reproduire… Pour leurs détracteurs, ils dégradent le pâturage et rivalisent avec le bétail et les espèces sauvages pour s’alimenter.


Cependant, l’impact environnemental de l’élevage intensif de bétail est de loin supérieur à celui des chevaux sauvages. Plutôt ironique, quand on sait que ceux qui veulent se débarrasser des mustangs sont justement pour la plupart des industriels de l’agro-alimentaire qui cherchent à étendre leur territoire potentiel pour élever leur bétail ! On ne voudrait pas les traiter d’hypocrites, mais tout de même, cette préoccupation de leur part peut sembler relativement douteuse…

Pour pallier le problème de la reproduction des chevaux et de l’augmentation de la population en l’absence de prédateurs, un vaste programme de capture a été mis en place. Les chevaux sont ensuite proposés à l’adoption. Cependant, comme il y a beaucoup plus de chevaux capturés que d’adoptants, certains relancent le débat sur l’euthanasie de ces animaux…

Les animaux capturés sont massés dans de gigantesques hangars dans lesquels les températures peuvent atteindre des niveaux insupportables. Régulièrement, de vastes ventes aux enchères sont faites. Dans les faits, comme il y a beaucoup de chevaux et peu de volontaires pour les acquérir, il y a évidemment des débordements : les industriels de la viande en profitent, et de nombreux chevaux mustangs finissent ainsi à l’abattoir pour fournir les boucheries chevalines, qui peuvent ainsi se procurer de la viande à moindre coût.

La BLM affirme qu’elle n’envoie pas les chevaux à l’abattoir… Mais dans les faits, une bonne partie des animaux se retrouve sur le marché de la viande chevaline.

Une enquête récente a ainsi révélé que les chevaux étaient achetés en masse à des prix très bas par des négociants basés dans le Colorado, qui les vendaient ensuite à des abattoirs Mexicains.

Désormais, moins de 50 000 mustangs existent encore à l’état sauvage, après les nombreuses populations déplacées de force des terrains privés depuis la loi de 1971. Ce sont ces derniers survivants qui sont aujourd’hui menacés de mort.
« Avec les populations de chevaux sauvages critiquement basses, le massacre qui a été planifié s’annonce être un véritable génocide », s’indigne l’IDA, une association militant pour la défense des droits des animaux.

« La BLM continue à persécuter les chevaux sauvages à travers des raids continus par hélicoptère. Ils essayent de les repousser en les confinant dans certaines zones, pour que les terres publiques puissent être utilisées par les grandes entreprises de production de viande. »

Désormais, selon les porte-parole du groupe, il n’y a plus qu’un cheval sauvage pour 30 têtes de bétail. Et les énormes ranches qui fournissent les usines à viande ont bien entendu un impact autrement plus fort sur l’environnement !
chevaux sauvages
Il existe bien des alternatives au massacre systématique des chevaux pour contrôler les populations : depuis 20 ans, les groupes de préservation environnementale proposent ainsi d’agir directement sur le contrôle de la fertilité des animaux, en stérilisant une partie des individus, afin de limiter leur reproduction. Mais ces solutions alternatives sont ignorées délibérément depuis plus de 20 ans, pour une raison très simple : c’est compliqué, ça coûte plus cher, et bien entendu, ce n’est pas rentable !

Pour les défenseurs des animaux, il faudrait traiter une partie des juments avec un produit qui les rendraient stériles, à l’instar d’un vaccin. Mais comme ces produits coûtent cher, la BLM (qui les a tout de même expérimentés avant de juger qu’ils étaient « peu pratiques ») préférait procéder manuellement à des incisions dans les parois vaginales des juments, pour couper ou tordre les trompes et les ovaires avec un outil spécial comportant une chaîne en métal au bout.

Ces techniques plutôt barbares ont été stoppées à la suite d’un scandale de grande ampleur lorsque la chose a été révélée au grand jour… En effet, certaines juments souffraient de saignements prolongés ou d’infections à la suite de l’opération, ce qui pouvait se terminer par une mort lente et douloureuse.

La semaine dernière, la BLM a officiellement renoncé à favoriser la pratique de ce genre d’opération… pour recommander, à la place, un massacre de grande ampleur des chevaux.

Selon les associations militant pour la cause animale des États-Unis, cette alternative pourrait être mise en pratique n’importe quand, et c’est pourquoi il est crucial d’agir au plus vite.
Le moment exact de la tuerie n’a pas encore été décidé, pas plus que la manière dont les animaux seront tués. C’est pourquoi il est encore temps d’élever nos voix et d’attirer l’attention du grand public sur ce problème.
SVP, signez la pétition et parlez-en autour de vous. Il est encore temps de sauver les derniers survivants des chevaux sauvages des États-Unis.
Source : Thedodo et démotivateur

5/5 - (1 vote)

Cyril Renault

C’est très probablement mon père qui m’a transmis cette passion que j’essaierai moi-même de transmettre à mes enfants. Dès que j'ai un peu de temps, je profite de l’occasion pour passer du temps dans la nature. Par ailleurs, je m’intéresse également à tout ce qui touche au bien être et à l'écologie de près ou de loin, je suis fasciné par toutes les méthodes d’investigation, vérifiables et reproductibles ayant pour but de produire des connaissances. J’ai donc décidé de rédiger des articles qui touchent à ces domaines. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de mon savoir et de mon amour pour la nature.

Voir les publications de l'auteur

Commentaires

Le vendredi, 16 septembre 2016, 15h04 à 15h04, nathalie PELLETIER a dit :


C'est ignoble de s'approprier la terre et de tout massacrer

Stop aux massacres


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le dimanche, 18 septembre 2016, 2h15 à 2h15, demartinis a dit :


les états unis l on bien fait en massacrant les indiens d amerique du nord.......alors des cheveaux........!!!!


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le vendredi, 16 septembre 2016, 16h40 à 16h40, contassot a dit :


s"en est assez de la barbarie et du profit des elevages intensifs...
laissez ces magnifiques animaux tranquill

es.


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le vendredi, 16 septembre 2016, 18h47 à 18h47, Vander Putten C-M a dit :


ignoble , ils n'ont toujours rien compris ces dégénérés.


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le vendredi, 16 septembre 2016, 21h46 à 21h46, Joel Doron a dit :


Une fois de plus C est facile de s attaquer à des animaux sans défense .en Europe les animaux sont des êtres à part entière! Ils connaissent pas les lois eux sur la souffrance animale . Les américains se disent un peuple évolue mais C est faux et les lobbys industriels veulent en profiter .pour se faire de l argent . Ils sont bien à l image de Trump .... Il faut empêcher un tel massacre ..on pourrait en accueillir en France .... Ils seraient les bienvenus !!!


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le samedi, 17 septembre 2016, 15h48 à 15h48, boussu a dit :


les animaux étaient là avant nous, il y en a marre de tous ces barbares, des chevaux sauvages rien de plus beau et majestueux , c est les cons qu il faudrait exterminer, ma foi ça ferait beaucoup de place !!!!! mais nous vivons dans un monde de CONSOMMATION, toujours plus, ça me fend le cœur rien que d y penser


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le dimanche, 18 septembre 2016, 7h22 à 7h22, guillaume a dit :


Article absolument pas clair. Il s'agit d'une espèce invasive sans prédateurs qui fait des dégats? normal de la réguler si possible. Les chats posent problème en australie, les frelons asiatiques, les tortues de floride...ici.
Un coup on dit qu'ils posent problème, un coup in dit que c'est pour les remplacer par des bovins, et puis on recommence.
Quitte à faire un article, un peu de recherche de sources permettrait de comprendre. Il aurait certes moins de succès qu'avec un titre choc sur ces pauvres petits chevaux trop mignons... mais est-ce vraiment la politique de ce site? ( :-) poser la question est y répondre :-) )


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le lundi, 19 septembre 2016, 13h07 à 13h07, Claude Gauthier a dit :


Au lieu des tués, on devrait les vendre à des acheteurs étrangers.Parce que l'idée d'un génocide ne me plaît pas du tout!


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.