Ecologie : prenez conscience et évoluez

Un jeune Irlandais de 18 ans a développé un aimant capable d’extraire les micro-plastiques de l’eau

Par Antoine Delacour , le mercredi, 14 août 2019, 10h25 , mis à jour le mercredi, 14 août 2019, 10h25
micro-plastiques de l'eau

Fionn Ferreira, un jeune Irlandais âgé de seulement 18 ans, a récemment décroché le Google Science Award de même qu’une bourse de 45 000 € pour le récompenser de son ingénieuse invention : un aimant capable d’extraire les micro-plastiques de l’eau.

Nous entendons souvent parler des tonnes de déchets qui jonchent nos océans, qu’ils s’agisse des bouteilles, des sacs, des filets de pêche et autres. Néanmoins, il existe une autre pollution presque invisible à l’oeil nu, et pourtant bien présente dans les océans et les rivières,  les micro-plastiques.

Ce sont des particules mesurant moins de 5 mm et qu’on ne peut pas filtrer à cause de leur taille.

Les micro-plastiques sont issus de la dégradation des déchets plus importants ou de certains produits, comme les cosmétiques (paillettes, micro-billes…) ou les vêtements synthétiques qui libèrent des fibres plastiques dans l’eau lors des lavages en machine.


Néanmoins, ces micro-plastiques constituent un danger important pour l’environnement, en particulier la faune marine et l’ Homme, car les animaux les ingèrent involontairement, et nous aussi par conséquent. Ainsi, cela a un impact sur toute la chaîne alimentaire. Une étude dirigée par l’Univers belge de Gand a révélé que les consommateurs de crustacés ingurgiteraient entre 2000 et 11000 fragments de plastique à leur insu tous les ans.

Mais heureusement, certaines personnes cherchent des moyens de se débarrasser de ces micro-plastiques comme cet adolescent Irlandais, qui a découvert une façon de les filtrer efficacement. Pour extraire les particules, Fionn Ferreira a utilisé des ferrofluides, un mélange d’huile, de poudre de magnétite et d’aimants. Grâce à son invention, au cours des tests il a réussi à extraire 87% des micro-plastiques présents dans les échantillons d’eau.

Lors d’une interview accordée à The Journal, le jeune homme a révélé :

«La méthode utilisée a été plus efficace pour les fibres obtenues à partir d’une machine à laver et moins efficace pour les plastiques en polypropylène. L’étape suivante consiste à faire évoluer cette activité à l’échelle industrielle»

Ainsi, pour son invention très ingénieuse, le jeune homme de 18 ans a remporté un Google Science Award et une bourse de 45 000€, qu’on lui a remis dans les locaux de Google, qui sont situés en Californie.


Actuellement en Europe, il n’existe aucun système de filtration des eaux usées dans les centres de traitement des eaux usées. Cependant, l’Irlande prévoit d’adopter une législation pour interdire la vente, la fabrication, l’importation et l’exportation de produits qui contiennent ces micro-plastiques.

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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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Commentaires

Le jeudi, 31 décembre 2020, 8h00 à 8h00, broack a dit :


je serais curieux de voir l'avis de l'UE sur cette idée de l'Irlande d'interdire les produits qui contiennent ces micro-plastiques. Il y a des chances qu'on les en empêche au nom des accords de libre échange. Mais j'espère que ça marchera et que ça servira d'exemple pour les autres pays


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