Confinement: « « Mon mari peut-il passer le week-end chez sa maîtresse? etc les forces de l’ordre submergées d’appels de toutes sortes

Confinement : Les forces de l’ordre submergées d’appels de toutes sortes

Le 17 numéro d’urgence de la police / gendarmerie voit une forte augmentation des appels.

Dans ce flot de messages, il y a des choses sérieuses mais aussi des absurdes, des touchantes, et également des drôles, des graves, des insensées, des farfelues et enfin des excentriques.

Même au début du confinement voulu par le président, « il y a eu une explosion des appels, multipliés par trois. Ça se résorbe, mais leur nombre reste important », indique un porte-parole de la gendarmerie dans le Nord.

[#PoliceConnectée] Nous mettons en place une plateforme numérique #TchatPolice pour répondre à toutes vos questions sur le fonctionnement des services de #police durant le #COVID19 pendant la phase de #confinement.https://t.co/9nqwXggOge pic.twitter.com/zZhX1UXW5q

— Police nationale (@PoliceNationale) March 26, 2020

Le COG (Code officiel géographique de l’INSEE) du Rhône explique : « On a un afflux d’appels chaque jour après les informations. » Un policier dit : « Des gens appellent pour tout et rien, parce qu’ils s’ennuient. Ils veulent juste parler. »

Il y a des appels plutôt marrants, comme celui d’une Dijonnaise, qui a appelé le « 17 » pour faire une requête . « Après mon divorce, j’ai réussi à retrouver quelqu’un. Mais il habite à 25 kilomètres de chez moi. Comment faire avec le confinement ? » a-t-elle demandé à l’agent, sans autre solution à lui proposer que la verbalisation. « Mais on s’aime ! » a-t-elle plaidé.

« Mon mari peut-il passer le week-end chez sa maîtresse ? », ou encore : « Un inconnu caresse mon cheval, risque-t-il de le contaminer ? », « On peut sortir sa poubelle avec le confinement ? », « J’ai sorti mon chien ce matin, est-ce que je peux le faire ce soir ? », voilà le genre de messages auxquels les agents qui gèrent le 17 doivent répondre.

Coronavirus. Les appels au « 17 » ont explosé, parfois pour des raisons farfelues #Coronavirus #Virus https://t.co/bMkVfG1QPm via @ouestfrance

— lautardcorinne (@lautard65) March 27, 2020

A la gendarmerie d’Ille-et-Vilaine, quelqu’un d’inquiet « nous a appelés parce qu’elle avait l’habitude d’acheter sa viande halal à Lorient alors qu’elle habite dans notre département », raconte un des gendarmes.

D’autres appels sont dramatiques et concernent « le tout venant des violences intra-familiales », ainsi que stipule un gendarme qui dit aussi que « les problèmes de voisinage sont en légère augmentation ».

Car depuis le confinement, les voisins se surveillent et un certain nombre d’appels sont en lien avec cela. Il y a « quelques appels de dénonciation », reconnaît-on au COG de l’Ardèche. « Mon voisin discute avec beaucoup de gens et ne respecte pas le confinement » ou « Il y a trop de monde chez mon voisin », ou encore « Mon voisin sort trop souvent ».

Il y a aussi les gens qui téléphonent pour signaler un contexte qu’ils pensent anormal.

« Le bar à côté de chez moi est encore ouvert et il est plus de minuit ».

Les gendarmes précisent que les appels pour signaler des rassemblements ne « sont pas de la délation, mais de la dénonciation, parce que derrière il y a un intérêt sanitaire et donc général », estiment-ils.