Alimentation et nutrition

Selon une ONG les emballages recyclés empoisonneraient nos aliments

Par Magali Caille , le mercredi, 28 octobre 2015, 14h47 , mis à jour le mardi, 3 mai 2022, 17h14

emballages recyclés empoisonnent

Selon une ONG les emballages recyclés empoisonnent nos aliments

Les emballages en carton recyclé sont notamment pointés du doigt. Ils déposeraient des résidus d’hydrocarbure sur les aliments.


L’ONG Foodwatch a alerté mardi sur la contamination chimique de produits alimentaires courants comme les pâtes ou le riz par les emballages cartonnés et demande aux pouvoirs publics de rendre obligatoires de nouvelles règles.

Présence de résidus d’hydrocarbure dans les emballages recyclés

« Des huiles dérivées d’hydrocarbures sont retrouvées dans les aliments de grande consommation comme les pâtes, les lentilles, les céréales, les biscuits ou le riz », a affirmé lors d’une conférence de presse Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch en France. 


« Ces huiles renferment des substances toxiques et l’industrie alimentaire doit agir pour mettre des barrières entre les emballages recyclés cartonnés et les contenus alimentaires », a demandé la responsable en présentant une enquête sur 42 produits de très grande consommation en France achetés dans différents hypermarchés.

Cela s’explique par l’accumulation d’encres et d’autres substances comme des solvants.

Selon Foodwatch, la contamination par ces « huiles minérales » de la nourriture emballée a plusieurs origines : le carton recyclé, des cartons non recyclés mais contaminés par l’environnement extérieur, les résidus des produits lubrifiants des machines lors de la fabrication.


« Les emballages recyclés restent néanmoins l’une des sources principales de contamination« , affirme l’ONG. Cela s’explique par l’accumulation d’encres et d’autres substances comme des solvants.

Les hydrocarbures mis en cause sont considérés comme cancérogènes.

Aucune réglementation n’existe actuellement sur les quantités acceptables de ces huiles minérales dans les produits alimentaires. Mais l’agence sanitaire européenne (Efsa), dans un avis de 2012, indiquait que l’exposition à ces substances via la nourriture était « une préoccupation potentielle ». 


Fixer des seuils limites

L’ONG demande que des seuils limites par substance soient fixés, et même qu’une tolérance zéro soit appliquée sur certaines huiles.


L’ONG, qui lance une pétition, exige aussi que « des barrières efficaces » soient mises en place par les industriels pour éviter ce phénomène de « migration » du carton vers les denrées alimentaires.


« Il existe des solutions », a affirmé Ingrid Kragl, en citant en exemple des sachets intérieurs empêchant cette « migration » de substances, une couche protectrice appliquée sur le carton, ou un matériau absorbant permettant de piéger ces huiles dans l’emballage.

Pour cette campagne, Foodwatch a reçu le soutien du Réseau environnement santé (RES), présidé par le toxicologue André Cicolella et qui regroupe des associations impliquées dans les problèmes de santé liés à l’environnement. Le réseau a notamment contribué à la prise de conscience du rôle des perturbateurs endocriniens, comme le Bisphénol A, dans de nombreuse maladies.

Source : sudouest.fr / Photo d’illustration / Depositphotos


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Magali Caille

J’ai toujours su que j’écrirais un jour car c’est une de mes passions. J’ai commencé ma vie active avec un apprentissage dans l’hôtellerie et j’ai obtenu mon Cap de serveuse. Je fais encore quelques extras, mais ce qui ne passionne vraiment, ce sont les relations humaines et la psychologie. Mais j’aime aussi beaucoup dessiner et la peinture. Je défends avec ferveur le droit des femmes dans le monde et la place que les femmes devraient occuper.

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