Alimentation et nutrition

Enquête de 60 Millions de consommateurs: Qu’y a-t-il dans nos boîtes de thon?

Par Antoine Delacour , le mercredi, 13 septembre 2017, 9h27 , mis à jour le mercredi, 30 septembre 2020, 18h39
boîtes de thon
Depositphotos

L’association 60 Millions a analysé la composition de 15 boîtes de thon.

Les résultats des analyses sont parfois surprenants. Arsenic, arêtes, fragments d’organes..

C’est le produit de la mer le plus vendu et qui se retrouve le plus souvent dans nos placards : le thon en boîte. Son prix très attractif, qui se situe généralement entre 7 et 10 € le kilo, y est pour beaucoup dans son succès auprès des consommateurs. Dans le cadre de son dossier sur le poisson publié en mai 2016, 60 Millions a voulu savoir ce que contenaient précisément les conserves de thon.


Le laboratoire de 60 millions de consommateurs a analysé quinze conserves de grandes marques (Petit Navire, Saupiquet, Connétable, etc.) et de marques de distributeurs (Carrefour, Auchan, Leader Price, Casino, etc.).

 

Il n’y a pas de bisphénol A, mais du mercure

L’étude a d’abord été menée sur la teneur en contaminants : mercure, cadmium, arsenic… et bisphénol A, susceptible d’être encore présent dans le revêtement interne de certaines boîtes de thon.


Et il y a une bonne nouvelle : il n’a été retrouvé aucune trace de bisphénol A. En revanche, toutes les conserves testées contiennent du mercure, de l’arsenic et du cadmium, à des concentrations très variables selon les produits et les marques.

Globalement, la conserve de thon de la marque Leader Price s’en sort le mieux. En revanche, pour le mercure, trois références dépassent la moitié de la valeur réglementaire, qui est de 1 mg/kg : Petit Navire, Capitaine Nat’ et Odyssée (Intermarché). L’arsenic présent dans la plupart des conserves analysées atteint même 1,7 mg/kg chez Capitaine Nat’, un taux près de six fois plus élevé que dans le produit Carrefour.

 


Trop d’arêtes dans le poisson

Nous avons également testé la composition de la chair et du jus et recherché la présence d’arêtes et de fragments d’organes. L’analyse  a, là encore, réservé quelques surprises.

On observe ainsi la présence d’arêtes, que l’on juge en fonction de leur nombre et de leur taille sur un échantillon,  dans cinq références, en quantités plus ou moins importantes. Le thon albacore au naturel de Cora est la marque qui en contient le plus.

D’autres ingrédients peu appétissants

Enfin, plus original, les boîtes de thon contiennent aussi des éléments d’organes du poisson. Trois références – Saupiquet, Pêche Océan (marque repère E. Leclerc) et Casino – présentent des fragments de cœur. Des traces d’ovocytes ont également été détectées dans le thon Cora. Tout cela n’est pas très appétissant…


 


Certes, le code des usages n’interdit pas la présence de tels ingrédients, mais les conserves ne sont-elles pas censées ne contenir que des morceaux de filets de thon ? C’est en tout cas ce qui est marqué sur la boîte.

Tout n’est pas bon dans le poisson


couverture du magazine

Sushis, surimi, coquilles Saint-Jacques, brandade de morue… Le poisson se mange avec plaisir sous toutes ses formes. Mais il subit aussi les contaminations de l’environnement, et des transformations industrielles parfois peu ragoûtantes. Pour vous régaler sans vous tromper, découvrez nos essais comparatifs sur les produits de la mer dans le numéro de mai 2016 de 60 Millions de consommateurs.

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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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