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Des villes du Royaume-Uni ont arrêté de tondre le bord des routes. Une merveilleuse idée

Par Antoine Delacour , le dimanche, 7 juillet 2019, 10h23 , mis à jour le dimanche, 1 août 2021, 6h21

Dans plusieurs villes du Royaumes-Uni, nous pouvons voir de plus de rivières de fleurs le long des routes. Ces fleurs sont essentielles pour la biodiversité et permettraient de faire de réelles économies tous les ans.

Plus de tonte

L’association Plantlife, qui lutte pour la sauvegarde de la biodiversité depuis 2013, incite les conseils municipaux britanniques à ne plus tondre les pelouses, en particulier le long des routes.


Ils ont mis deux arguments en avant afin de les persuader: laisser les fleurs sauvages où la faune peut s’épanouir est un geste écologique, et ne plus tondre permet également d’économiser de l’argent.

favoriser la biodiversité
Photo : Pictorial Meadows


Plusieurs villes ont déjà pris la décision de ne plus tondre les pelouses. Par exemple, à Rotherham, au nord du pays, depuis cinq ans on peut voir une rivière végétale de 18 kilomètres au bord de la route principale. Depuis qu’elle ne tond plus, la ville ferait des économies avoisinant les 25 000 euros tous les deux ans. Par ailleurs, la conseillère muncipale, a déclaré :

« Semer tous les deux ans en début de saison et tondre une fois par an en fin de saison demande beaucoup moins de travail que l’approche traditionnelle consistant à tondre le gazon plusieurs fois au cours de l’année. »

Plusieurs villes ont déjà été séduites par cette démarche, c’est notamment le cas de Birmingham, Newcastle, Sheffield ou Notthingamshire, qui ont décidé à leur tour de tenter l’aventure.


Développement de la biodiversité

En moins de cent ans, le Royaume-Uni aurait perdu 97% de ses prés de fleurs sauvages, d’après Plantlife, affectant surtout le bord des routes. Pourtant, tondre moins et plus tard pourrait favoriser de façon significative le développement de la biodiversité dans les campagnes du Royaume-Uni, d’après l’association.


favoriser la biodiversité
Photo : Pictorial Meadows

« Nous voulons que les fleurs puissent fleurir afin que les pollinisateurs puissent travailler leur magie, que les graines mûrissent et tombent au sol, ainsi, la parure florale deviendra de plus en plus belle d’année en année. »


Une quantité de nourriture importante pour les abeilles


La responsable de la recherche à la British Beekeepers ‘Association, Pam Hunter, soutient cette démarche et a déclaré à la BBC :

« La superficie couverte par les bords de route, les parcs et les jardins dont disposent les autorités locales est énorme, et il est vraiment dommage de les tondre constamment car ils pourraient fournir une quantité énorme de nourriture pour de si nombreux insectes pollinisateurs. »

Les fleurs apaiseraient les conducteurs

Selon Franziska Schrodt, expert en écosystèmes à la Nottingham Trent University, il n’est pas étonnant que l’on retrouve de plus en plus de prairies au bord des routes car :


« De plus en plus de personnes sont maintenant conscientes des problèmes environnementaux, notamment de la pollution et de la perte de biodiversité. En effet, alors que certains continuent de considérer les berges non tondues comme désordonnées, la majorité des conducteurs les trouvent visuellement agréables et il a été démontré que les prés en bordure de route réduisaient considérablement le stress des conducteurs. »



favoriser la biodiversité
Photo : Pictorial Meadows

Ainsi, Plantlife souhaiterait que cette initiative s’étende à l’ensemble du Royaume-Uni :  « Quelques réserves naturelles en bordure de route ne suffisent pas. Nous voulons transformer l’ensemble du réseau. Il y a près de 500 000 km de bordures de routes rurales au Royaume-Uni. Leur potentiel est énorme. »

Voir aussi : 25 fleurs mellifères à planter dans son jardin pour aider et sauver les abeilles

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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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