Psychologie et comment mieux gérer ses relations

Les gens bilingues vivraient le temps diffĂ©remment de ceux qui ne parlent qu’une langue

Par Lucie Meyer , le mardi, 12 septembre 2017, 11h02 , mis Ă  jour le mercredi, 16 septembre 2020, 17h03
gens bilingues
Image crédit : Pixabay

Des chercheurs ont indiquĂ© qu’ĂŞtre bilingue pouvait Ă©galement apporter des bĂ©nĂ©fices pour le bien-ĂŞtre mental.

Pour ceux qui ne parlent qu’une langue, les gens qui sont polyglottes sont souvent source de fascination. Dans quelle langue pensent-ils ? RĂŞvent-ils dans une langue ou deux ?

Il se trouve que ces questions ne sont pas sans mérite, car les personnes qui parlent deux langues vivent le temps différemment.


Les gens bilingues vivraient le temps diffĂ©remment de ceux qui ne parlent qu’une langue :

Une Ă©tude de l‘UniversitĂ© de Lancaster et de l’UniversitĂ© de Stockholm, publiĂ©e dans le Journal of Experimental Psychology, a rĂ©vĂ©lĂ© que les personnes bilingues pensent diffĂ©remment selon le contexte linguistique dans lequel ils estiment la durĂ©e des Ă©vĂ©nements.

Les professeurs linguistes Panos Athanasopoulos et Emanuel Bylund ont expliqué que les bilingues alternent souvent entre leurs langues consciemment et inconsciemment.


D’autre part, les diffĂ©rentes langues se rĂ©fèrent souvent au temps diffĂ©remment. Par exemple, les locuteurs suĂ©dois et anglophones se rĂ©fèrent aux distances physiques: «Prendre une courte pause» alors que les locuteurs espagnols se rĂ©fèrent Ă  des quantitĂ©s et Ă  des volumes physiques: «Prendre une petite pause».

Les chercheurs ont demandĂ© aux locuteurs natifs SuĂ©dois qui parlaient Ă©galement espagnol d’estimer combien de temps il se passait en regardant soit une ligne qui traverse un Ă©cran ou un rĂ©cipient qui se remplit. Les participants ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  utiliser le mot «duracion» (la durĂ©e en espagnol) ou «tid» (l’Ă©quivalent suĂ©dois).

Lorsqu’ils ont utilisĂ© des mots espagnols, les bilingues ont basĂ© leurs estimations sur le volume relatif Ă  un conteneur qui se remplit. Lorsqu’ils ont utilisĂ© des mots suĂ©dois, ils ont changĂ© leur comportement et ont soudainement donnĂ© des estimations de temps en distance, en se rĂ©fĂ©rant aux lignes parcourues, plutĂ´t qu’au volume.


Le professeur Athanasopoulos a dĂ©clarĂ© que les rĂ©sultats ont montrĂ© que notre langage s’immisce dans nos Ă©motions et nos perceptions quotidiennes plus que nous ne le rĂ©alisons.

« Le fait que les bilingues estiment le temps diffĂ©remment sans effort et inconsciemment s’intègre avec un nombre croissant de preuves dĂ©montrant la facilitĂ© avec laquelle le langage peut s’immiscer dans nos sens les plus Ă©lĂ©mentaires, y compris nos Ă©motions, notre perception visuelle, et Ă©galement le sens du temps », dit-il.


Le professeur Athanasopoulos a également indiqué que les résultats montrent que les bilingues sont plus des «penseurs flexibles» que ceux qui parlent juste une langue.


« Il existe des preuves qui indiquent que le fait d’alterner mentalement entre les diffĂ©rentes langues au quotidien confère des avantages sur la capacitĂ© d’apprendre et les tâches multiples, et mĂŞme des avantages Ă  long terme pour le bien-ĂŞtre mental Â», dit-il.


Source del article en anglais  Les gens bilingues vivraient le temps diffĂ©remment  : www.independent.co.uk

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Lucie Meyer

Coucou, je suis une grande adepte des relations et de la psychologie. J’ai toujours été fascinée par le fonctionnement humain. C’est pour cela que j’ai entrepris des études en psychologie. J’ai ensuite continué pour passer ma licence de psychologie, mais j’ai dû abandonner pour des raisons de santé. Mais j’ai toujours cette fibre en moi et c’est pour cela que j’essaye de traiter au mieux certains sujets. Comme les relations de couple.

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