Psychologie et comment mieux gérer ses relations

Voici 8 choses dont j’ai passé l’âge

Par Magali Caille , le jeudi, 22 octobre 2015, 10h23 , mis à jour le jeudi, 7 mai 2020, 7h43


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Voici 8 choses dont j’ai passé l’âge


« Je suis trop vieux pour ces conneries. » — Inspecteur Roger Murtaugh

Quand je repense à celle que j’étais il y a vingt-cinq ans, et que je compare les informations de l’époque à celles auxquelles j’ai accès aujourd’hui, je comprends pourquoi mon pauvre cerveau submergé a l’impression de tourner aussi vite que les petites éoliennes bon marché que mon mari a installées sur la terrasse.

J’étais à mille lieues de m’intéresser aux articles consacrés au vieillissement.

À l’époque, je ne feuilletais Cosmo que pour les articles du genre 3 609 manières de faire plaisir à votre homme.

Un petit conseil: dites-leur oui. Ils n’en demandent pas plus.

Bon, en fait, j’ai menti. Je ne me suis jamais intéressée à ce genre d’articles. Ils m’agaçaient déjà à l’époque. Aujourd’hui, je n’ai même pas envie de leur accorder une seconde de mon temps.


Parce qu’aujourd’hui, je préfère lire un des milliers d’articles sur le vieillissement: Pourquoi c’est vraiment horrible d’être vieux (ce qui est faux), Choisir l’eye-liner qui convient à une personne de votre âge (il faudra me passer sur le corps pour m’arracher le mien), etc.

J’adore prendre de l’âge.

Je me suis sentie mal dans ma peau toute ma vie. Et puis c’est passé. J’ai arrêté de me sentir idiote, parce que je ne le suis pas, et de me flageller parce que j’étais maladroite. Je suis asociale. C’est comme ça, et il y a plein d’autres personnes dans mon cas.


Nous formons une vraie tribu. Enfin, une tribu dont les membres préfèrent rester dans leur coin. Il m’est arrivé de repenser à des occasions où j’avais dit ou fait quelque chose de gênant plusieurs décennies après l’événement en question. J’en ai fini avec tout ça. J’ai arrêté de me préoccuper de mon physique. J’ai passé des décennies à angoisser sur chaque cheveu gris et chaque bourrelet.

J’ai arrêté de me teindre les cheveux il y a plus d’un an. Bon, c’est vrai, j’angoisse toujours pour les bourrelets. Mais justement, c’est aussi ça l’important: ça aussi, je fais avec. Je m’accepte telle que je suis. La personne que je suis aujourd’hui aimerait bien être un peu moins boulotte. Mais l’acceptation de soi, c’est mon credo. Et ça, c’est quasiment vrai.

Mon cerveau ne comprend pas que j’ai 52 ans. Dans ma tête, j’en ai encore 31. Mon corps, lui, est tout à fait conscient du nombre d’années qu’il a vécues.


Il y a des choses dont j’ai passé l’âge. Le temps, ça change bel et bien les gens, et je me rends compte qu’il est plus facile d’accepter ces changements que de les combattre.


Voici les choses qui, pour moi, appartiennent vraiment au passé.

Voici 8 choses dont j’ai passé l’âge


1. Me taire

— Je n’ai plus envie de la boucler quand je suis le témoin ou la victime d’une injustice. Ce n’est pas qu’avant, je ne disais rien. Il m’arrivait de le faire, mais c’était en général pour défendre quelqu’un. Pas pour moi. Et ça, c’est fini. Je ne sais pas exactement si ça améliorera les choses, mais si on me traite mal, je ne me laisserai plus faire.

2. M’inquiéter de ce que les autres pensent de moi

— Ce matin, mon mari et moi sommes allés petit-déjeuner dans un café chic (enfin, chic comparé à la petite gaufrerie du coin). On devait ensuite aller faire des courses. Mes cheveux auraient été très bien si je n’étais pas tombée à court de shampoing sec. Et j’admets que mon jean aurait dû être lavé depuis un bail. Mais franchement… les jeans, ça ne se salit pas, non? Il y avait quatre femmes à la table voisine, et elles portaient toutes des écharpes-tubes. J’ai eu un bref moment de panique. Je faisais un peu négligée et mon mari… mon mari avait carrément l’air d’un clochard. Qu’est-ce que ces dames allaient penser de moi? C’est alors que j’ai décidé que ce qu’elles pensaient de moi ne changerait rien au goût de mon omelette au bacon et avocats. Soit dit en passant, le café est meilleur à la gaufrerie du coin.


3. Les petits plaisirs coupables

– Je n’ai plus de plaisirs coupables. J’ai juste des plaisirs. Je ne me sens pas coupable d’aimer Lady Gaga, d’avoir lu tous les livres de Stephanie Plum, et encore moins d’être fan de séries télé, au point de pouvoir les revoir encore et encore. Ma phase Supernatural et Doctor Who, c’est terminé. En ce moment, je me refais un marathon The Walking Dead. Je n’ai qu’un mot à dire: Daryl.


4. Les chaussures inconfortables


— Au diable les chaussures inconfortables. Et tant pis si mes chaussettes sont dépareillées. Tant qu’elles se ressemblent à peu près, ça me convient.

5. Avoir honte du désordre

— Vous savez pourquoi il y a autant de désordre chez moi? Parce que là, tout de suite, je n’ai pas envie de faire le ménage. Et aussi parce que je suis mal organisée et un peu fainéante.

6. Accumuler des choses dont je n’ai pas besoin

– Ca, croyez-moi bien, c’est terminé. Quasiment toutes nos affaires n’ont rien de nécessaire, d’amusant ou de réconfortant. Il nous reste moins de deux ans avant que notre benjamin entame ses études supérieures. D’ici là, mon but est de nous débarrasser d’au moins la moitié de nos affaires. Et peut-être même plus.

7. Passer plus de temps que nécessaire avec des personnes que je n’aime pas

— Cette résolution-là a commencé il y a quelques années. Avant, j’allais déjeuner quelques jours par semaine avec des collègues. Je ne les aime pas. Ils sont désagréables, mesquins, et nous n’avons aucun centre d’intérêt commun. Un jour, en les regardant se prendre le chou sur le sport, la politique ou un projet au boulot, je me suis demandé ce que je faisais là. Et puis j’ai arrêté d’aller déjeuner avec eux. La vie est trop courte pour perdre son temps avec des abrutis.

8. Trouver des excuses aux gens

– Parfois, on tombe sur des vrais connards. Bien sûr, même le pire des connards a peut-être des bons côtés, si on creuse assez profond. Mais pour quoi faire? Pourquoi me donnerais-je cette peine? Je n’ai pas envie de perdre mon temps avec des gens désagréables. Chacun fait ses propres choix. Si certaines personnes décident d’être insupportables, c’est leur droit. En revanche, je ne me sens plus obligée de leur trouver quelque chose de bien. Tout ce que je veux, c’est mettre le plus de distance possible entre eux et moi, et le plus vite possible.

Et vous, de quoi avez-vous passé l’âge? J’aimerais bien continuer cette liste.

Source: Ce blog, publié à l’origine sur le Huffington Post américain

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Magali Caille

J’ai toujours su que j’écrirais un jour car c’est une de mes passions. J’ai commencé ma vie active avec un apprentissage dans l’hôtellerie et j’ai obtenu mon Cap de serveuse. Je fais encore quelques extras, mais ce qui ne passionne vraiment, ce sont les relations humaines et la psychologie. Mais j’aime aussi beaucoup dessiner et la peinture. Je défends avec ferveur le droit des femmes dans le monde et la place que les femmes devraient occuper.

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Commentaires

Le vendredi, 23 octobre 2015, 11h09 à 11h09, baghera a dit :


Super, moi j'ai pas encore 30 ans que je suis déjà comme ton article. Bon articles et tellement vrai!!!!


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Le samedi, 24 octobre 2015, 9h45 à 9h45, Lokkita a dit :


Cette liste est forcément non exhaustive !!! A 50 ans, (j'en ai maintenant 52 aussi) j'ai eu envie d'un tatouage. Et puis, j'ai tergiversé, je me suis dit, tout le monde en a un... alors je ne ferai pas comme les autres... Et pourquoi pas après tout !!!
Alors, j'ai franchi le pas : je me suis fait tatouée, sur le dessus du poignet gauche, la phase en sanskri : Ohm mani padmé houng... c'est un mantra... (une prière que les bouddhiste récite)
Après tout, si vous en avez envie, alors pourquoi pas !!!!


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