Bien-être

Témoignage: Le jardinage est bon pour l’estime de soi et pour le moral

Par Cyril Renault , le jeudi, 12 novembre 2015, 8h08 , mis à jour le mardi, 3 mai 2022, 17h23

le jardinage est bon

Témoignage: Le jardinage est bon pour l’estime de soi et pour le moral

Le jardinage est bon pour l’estime de soi, le moral, et la santé de manière générale. C’est ce que conclut une étude publiée dans « Journal of public health ». Rien d’étonnant Ã  ce constat, pour Stéphane Marie, animateur de « Silence, ça pousse ! » sur France 5 : il raconte ce que les plantes lui ont apporté.


Les plantes ont changé ma vie. Alors, quand je vois une étude qui affirme que le jardinage améliore l’estime de soi, le moral, tout en apaisant la colère et la dépression, je ne suis pas surpris.

Les plantes ont quelque chose d’apaisant

Lorsque nous jardinons, nous avons affaire à du vivant. Nous mettons en terre des plants qui sont amenés à se développer, à grandir et à nous ravir. Des plantes aromatiques, des fruits ou des légumes, peuvent nous apporter une immense satisfaction, à nous, mais également aux personnes qui nous entourent et qui pourront en profiter. Par son aspect gratifiant, il est incontestable que le jardinage améliore l’estime de soi.


Les plantes, par leur seule présence, ont quelque chose d’apaisant. Face à elles, il ne sert à rien de se mettre en colère, de réagir de manière violente comme on peut parfois le faire avec des animaux, puisqu’elles ne réagiront pas. Les plantes, elles, vous répondront sur le long terme, en dépérissant ou en grandissant.

Un rendez-vous quotidien qui occupe l’esprit

Jardiner est par ailleurs un excellent traitement contre la dépression. Que l’on s’occupe de pots sur un balcon ou que l’on partage l’entretien avec nos proches dans un jardin, les plantes ne peuvent se contenter d’une faible attention. Nous avons rendez-vous tous les jours avec elles, car il ne peut en être autrement. De la même manière que des gens se rattachent à la réalité en prenant le métro pour aller au travail chaque jour, les plantes nous imposent d’être présents. Par le service minimum qu’elles nous demandent, elles nous donnent le sentiment de vivre encore, même dans les pires moments.

Les plantes occupent l’esprit, mais c’est mieux que du canevas, parce qu’elles évoluent au fil du temps !


Avant de découvrir ma passion pour le jardinage, j’ai travaillé pendant plusieurs années au théâtre, où je prenais beaucoup de plaisir à construire des décors, mais je ressentais un manque… que les plantes sont venues combler.

J’ai grandi à la campagne, mais les plantes ne m’intéressaient pas. Quand j’ai eu ma maison, à 30 ans, je me suis retrouvé avec 400 m2 de terrain qu’il a bien fallu que j’aménage. Dans un premier temps, mon métier m’a aidé à structurer l’espace. Puis très rapidement, je suis devenu dingue des plantes.


Un rapport différent au temps

Mon jardin m’a apporté beaucoup d’équilibre, de sérénité, de confiance et une vraie satisfaction personnelle. Lorsque je m’y promène 25 ans plus tard, j’ai une relation au temps totalement différente. Je sais, grâce aux plantes, que certaines choses prennent du temps, qu’il faut parfois être patient, et que ça vaut la peine d’attendre.


Les plantes sont un jeu sans fin, où l’on teste, on ajuste, où l’on essaie de comprendre pourquoi ça n’a pas marché la première fois, où l’on retente. C’est ludique et amusant.

Un plaisir personnel, mais pas égocentrique


Les plantes ne parlent pas, c’est à moi de deviner d’où elles viennent. À travers elles, je me raconte plein d’histoires dans mon jardin.

Mais l’on peut également se raconter des histoires dans son appartement. J’ai, pendant plusieurs années, cultivé des plantes sur un balcon d’un mètre carré et demi à Paris. Tous les jours, je passais 15 minutes à les arroser, à nettoyer, à enlever les feuilles… C’était réconfortant, parce que le jardinage est un moment que l’on consacre à soi. Mais c’est encore mieux qu’un soin cosmétique parce que ce n’est pas égocentrique : les autres peuvent aussi y trouver du plaisir.

Toutes les plantes racontent une histoire

Personne ne doit se dévaloriser et se priver du plaisir de jardiner si on en ressent l’envie. Il y a des gens qui se contentent de trois jardinières avec des plantes aromatiques. Et pourquoi pas ?


L’important, avant de commencer, est de savoir quel temps nous allons pouvoir y consacrer. Il faut en effet être en mesure de s’en occuper régulièrement. À mes yeux, moins on a de temps, plus c’est important de planter dans des gros contenants. Dans un pot plus petit, la plante séchera trop vite.

Les petits balcons et les terrasses sont comme des jardins, où il faut se raconter des histoires. Pour un balcon plein nord, j’imaginerai des plantes des sous-bois, alors que s’il est exposé plein sud, je penserai Méditerranée, garrigue et lavande.


Il existe une multitude de voyages qu’il faut s’imaginer avant d’acheter, et c’est à vous de créer ensuite les histoires que vous voudrez vous raconter.


Propos recueillis par Rozenn Le Carboulec.

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Cyril Renault

C’est très probablement mon père qui m’a transmis cette passion que j’essaierai moi-même de transmettre à mes enfants. Dès que j'ai un peu de temps, je profite de l’occasion pour passer du temps dans la nature. Par ailleurs, je m’intéresse également à tout ce qui touche au bien être et à l'écologie de près ou de loin, je suis fasciné par toutes les méthodes d’investigation, vérifiables et reproductibles ayant pour but de produire des connaissances. J’ai donc décidé de rédiger des articles qui touchent à ces domaines. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de mon savoir et de mon amour pour la nature.

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Commentaires

Le mardi, 12 avril 2016, 18h22 à 18h22, Brigitte Lemort a dit :


moi aussi, j'ai un vrai besoin de mettre mes mains dans la terre. je me sens bien et j'oublie tout dès qu'il s'agit de jardiner, nettoyer, rempoter... et le plaisir de voir fleurir, pousser, grandir et murir ! fruits, fleurs, légumes, tout y passe mais ce que je préfère c'est faire pousser des arbres, car je sais qu'ils vivront plus longtemps que moi...


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Le dimanche, 28 août 2016, 6h11 à 6h11, DIDIER a dit :


"ce que je préfère c’est faire pousser des arbres, car je sais qu’ils vivront plus longtemps que moi…" cette façon de penser fait rêver ,c est beau .


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