Santé

Le jeûne intermittent pourrait augmenter l’espérance de vie

Par Antoine Delacour , le jeudi, 29 mars 2018, 9h26 , mis à jour le mercredi, 3 juillet 2019, 17h50

Des chercheurs  ont peut-être confirmer indirectement que le jeune intermittent utilisé il y a plus de 2 500 ans par d’anciens prêtres en Égypte, pourrait augmenter la durée de vie.

Les indices historiques suggèrent qu’il y a plus de 2 500 ans, la “famine” intermittente était utilisée par les égyptiens, l’Inde et la Grèce, pour renforcer la santé et accroître l’espérance de vie. Beaucoup de sources écrites de plusieurs civilisations à travers le monde, indépendamment de la religion ou de la situation géographique, mettent en avant les nombreux bienfaits du jeûne.


Une étude de l’Université Harvard a indiqué que le jeûne intermittent et la manipulation des réseaux mitochondriaux peuvent augmenter l’espérance de vie.

“Bien que des travaux antérieurs aient déjà montré comment le jeûne intermittent pourrait ralentir le vieillissement, nous commençons à peine à comprendre la biologie sous-jacente.”

Comme l’ont noté des chercheurs, la recherche a montré qu’en manipulant les réseaux mitochondriaux à l’intérieur des cellules (soit par des restrictions alimentaires, soit par des manipulations génétiques qui les imitent), il est possible d’augmenter la durée de vie et contribuer à améliorer la santé globale d’un individu.

Un groupe de scientifiques de l’Université Harvard a publié un article dans la revue Cell Metabolism, qui détaille les progrès réalisés dans l’étude sur les connexions mitochondriales et explique comment le jeûne intermittent est important pour l’augmentation de l’espérance de vie.

Selon les conclusions des rapports, les chercheurs  ont réussi à stopper, dans une famille de vers de terre appelée Caenorhabditis elegans, le vieillissement des mitochondries, les organites cellulaires responsables de donner l’énergie pour l’activité cellulaire, soumettant les animaux à des jeûnes périodiques.


Cela a grandement augmenté la courte espérance de vie des vers de terre, qui, dans des circonstances normales, n’est seulement que de deux semaines.

Selon les scientifiques, les restrictions alimentaires et le jeûne intermittent ont prouvé dans le passé qu’il était possible d’améliorer la santé pendant le vieillissement, comprendre pourquoi ce processus se produit est une étape cruciale vers l’utilisation thérapeutique de ses nombreux bienfaits.

“Notre travail montre à quel point la plasticité des mitochondries est cruciale pour les bienfaits du jeûne”, ont-ils indiqué, cependant ils ont souligné qu’il était nécessaire d’étudier plus en profondeur ce phénomène biologique complexe pour arriver à des conclusions définitives.


“Il a déjà été démontré que les conditions de faible consommation d’énergie, comme les restrictions alimentaires et le jeûne intermittent, favorisent le vieillissement en santé. Comprendre pourquoi c’est le cas est une étape cruciale pour être en mesure d’exploiter les avantages thérapeutiques”, a déclaré Heather Weir, l’une des auteures principales de cette recherche, qui a fait l’étude à l’école Harvard Chan et qui est désormais associée de recherche et développement chez Astex Pharmaceuticals. “Nos découvertes ouvrent de nouvelles voies dans la recherche de stratégies thérapeutiques qui réduiront notre probabilité de développer des maladies liées à l’âge à mesure que nous vieillissons.”

“Bien que des travaux antérieurs aient montré comment le jeûne intermittent peut ralentir le vieillissement, nous ne faisons que commencer à comprendre la biologie sous-jacente”, a déclaré William Mair, professeur agrégé de génétique et de maladies complexes à la Harvard Chan School et l’un des auteurs principaux de cette recherche. “Notre travail montre à quel point la plasticité des réseaux de mitochondries est cruciale pour les bénéfices du jeûne. Si on enferme les mitochondries dans un état, on bloque complètement les effets du jeûne ou de la restriction alimentaire sur la longévité.”

Voir l’étude : secure.jbs.elsevierhealth.com/


Sources : Ancient CodeHarvard Gazette – Official news from Harvard University – / www.anguillesousroche.com

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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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