Nature

L’Assemblée a adopté une proposition de loi pour protéger le « patrimoine sensoriel des campagnes »

Par Antoine Delacour , le jeudi, 6 février 2020, 12h10 , mis à jour le jeudi, 6 février 2020, 12h10
patrimoine sensoriel des campagnes

Lorsque nous partons à la campagne pour nous ressourcer et passer du temps dans la nature, nous devons aussi accepter les bruits et les odeurs auxquels nous ne sommes pas habitués lorsque nous vivons en ville.

Chaque jour nous supportons les nuisances sonores incessantes dans les transports en commun, les klaxons, la circulation automobile, mais nous semblons moins disposés à supporter les « bruits t effluves » de la campagne, qui sont pourtant naturels.

Grenouilles, chant de coq, de cigales, ou odeurs de fumier, ces derniers temps de plus en plus de touristes ont porté plainte pour « troubles anormaux du voisinage. » Comme par exemple : Ne supportant plus le chant des cigales, ils décident de faire appel à un désinsectiseur


Cependant, le 30 janvier 2020, l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, la proposition de loi

« visant à définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises ».

Image crédit : Depositphotos

C’est une bonne nouvelle pour les animaux des campagne qui pourront s’exprimer en toute liberté. Le texte, porté par le député de Lozère UDI-Agir, Pierre Morel-À-L’Huissier, est destiné à faire baisser les plaintes pour nuisances qui sont de plus en plus nombreuses ces derniers temps.

On se souvient entre autres du procès de Maurice le Coq sur l’île d’Oléron, dont les voisins propriétaires d’une résidence secondaire ne supportaient plus le chant. Au final, le tribunal a statué en faveur du coq et a condamné les voisins à verser 1000 € de dommages et intérêts à la propriétaire de Maurice ainsi que ses frais de justice.

Grâce à la décision de l’Assemblée national, Pierre Morel-À-L’Huissier pense que la reconnaissance du « patrimoine sensoriel des campagnes » permettra de diminuer le nombre de plaintes.

Le texte prévoit par ailleurs un inventaire par terroirs des  

« bruits et des odeurs caractérisantes qu’on veut protéger au nom du patrimoine sensoriel. »

Le député rappelle que l’objectif principal est de rappeler à tous que « la nature a des règles, des droits », et que « la ruralité, ce n’est pas le calme et les petites fleurs, c’est beaucoup plus composite que cela ».


Il aura tout de même fallu une loi pour que les bruits et les odeurs de la campagne soient considérés comme normaux et ne puissent plus être attaqués en justice. Pourtant, si ces odeurs et ces bruits sont tellement dérangeants pour certaines personnes, il suffirait simplement de ne pas y aller.

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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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