Animaux

Marineland d’Antibes : un ancien soigneur révèle le calvaire vécu par les orques

Par Cyril Renault , le jeudi, 9 mai 2019, 12h20 , mis à jour le vendredi, 10 mai 2019, 12h08
Marineland
Image crédit : Deposithphotos

Marineland d’Antibes : un ancien soigneur se confie.

Avant de devenir défenseur de la cause animale dans l’association « One Voice » , John Hargrove a été soigneur d’orques dans le parc aquatique Marineland d’Antibes. Pour la première fois depuis son départ en 2012, il a souhaité raconter son expérience dans ce parc, pour témoigner des conditions de vie auxquelles sont soumises les orques.

Il a alors déclaré à Nice-Matin,« Ces grands animaux, qui vivent dans les océans, se retrouvent dans des boîtes en béton, perclus quotidiennement de médicaments pour soigner leur dépression. Rien ne pourrait être plus éloigné de leur milieu naturel que ces bassins traités chimiquement. Je me souviens de cette masse de chlore utilisée pour que l’eau soit claire et que le grand public puisse les observer. »


Avant de venir travailler à Marineland en 2001, John Hargrove était dresseur dans le parc de San Diego, situé en Californie.

Les orques ne meurent jamais de vieillesse

« Notre rôle était de manipuler le public. Le show n’est que mensonges. Ce n’est pas la réalité. Les orques vivent l’enfer en captivité. Où que ce soit dans le monde, et sans exception, chaque orque capturée pour les besoins d’un parc est morte de maladie. Aucune n’est jamais morte de vieillesse. Ce fait devrait parler de lui-même. »

La parc aquatique Marineland est aujourd’hui le plus grand parc d’Europe, et accueille chaque année 850 000 visiteurs tous les ans. On peut également y voir des dauphins et des ours polaires entre autres.

Marineland
Image crédit: Deposithphotos

Le mois dernier, c’est pour ces animaux que l’association anti-captivité One Voice a déposé une plainte auprès du parquet de Grasse pour « maltraitance animale».


Par Frédérique Dumont. Le 09/05/2019

Le Parc Marineland s’est alors défendu dans un communiqué de presse en affirmant que les mammifères « bénéficient d’enrichissements environnementaux, de sessions d’apprentissage répondant à leurs besoins physiques et intellectuels, de moments de jeux (…) Tout cela leur est proposé sans aucune contrainte de participation. Les soigneurs proposent, les animaux disposent. »

Avant d’ajouter : « Il n’existe aucune preuve scientifique du fait que la captivité causerait une diminution du système immunitaire chez les animaux nés en structure zoologique. »


Lorsqu’on y réfléchit quelques instants, comment pourrions-nous croire que des mammifères aussi imposants puissent s’épanouir dans des environnements aussi restreints, qui plus est dans un milieu rempli de béton et rempli de chlore ? Nous ne pouvons pas rester insensibles à cette situation, il est évident que la place de ces animaux n’est pas dans un parc mais bien dans les océans.

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Cyril Renault

C’est très probablement mon père qui m’a transmis cette passion que j’essaierai moi-même de transmettre à mes enfants. Dès que j'ai un peu de temps, je profite de l’occasion pour passer du temps dans la nature. Par ailleurs, je m’intéresse également à tout ce qui touche au bien être et à l'écologie de près ou de loin, je suis fasciné par toutes les méthodes d’investigation, vérifiables et reproductibles ayant pour but de produire des connaissances. J’ai donc décidé de rédiger des articles qui touchent à ces domaines. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de mon savoir et de mon amour pour la nature.

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