Psychologie et comment mieux gérer ses relations

Voici la meilleure réponse que j’ai pu lire sur la manière de traiter le deuil

Par Antoine Delacour , le mercredi, 27 mars 2019, 12h05 , mis à jour le mercredi, 17 février 2021, 18h28
traiter le deuil

Je viens de perdre mon ami. Je suis désemparé, je ne sais pas quoi faire.

Ne pas savoir faire face au deuil est un problème très courant. Cela touche les personnes du monde entier.

Voici la meilleure réponse que j’ai pu lire sur la manière traiter le deuil :

«Je suis vieux. Ce que cela signifie, c’est que j’ai survécu (jusqu’à présent) à beaucoup de personnes que j’ai connues et aimées. J’ai perdu des proches, des amis, des connaissances, des collègues, des grands-parents, des parents, des enseignants, des mentors, des étudiants, des voisins et de nombreuses autres personnes.


Je n’ai pas d’enfants et je ne peux pas imaginer la douleur que cela doit être de perdre un enfant.

J’aimerais pouvoir dire que vous vous habituez à la mort des gens.

Je ne m’y suis jamais habitué. Je ne le veux pas. Je suis brisé chaque fois que quelqu’un que j’aime meurt, quelles que soient les circonstances. Mais je ne veux pas que cela « ne compte pas ».

Mes cicatrices sont un témoignage de l’amour et de la relation avec cette personne. Et si la cicatrice est profonde, l’amour l’était également. Les cicatrices sont un témoignage de la vie.


Les cicatrices témoignent que je peux aimer profondément et vivre profondément et être brisé, et que je peux guérir et continuer à vivre et continuer à aimer. Et le tissu cicatriciel est plus fort que la chair originelle.

Les cicatrices sont un témoignage de la vie. Elles ne sont laides que pour les personnes qui ne peuvent pas voir.

Quant au deuil, il vient par vagues.

Lorsque le navire est détruit pour la première fois, vous vous noyez et de nombreuses épaves sont tout autour de vous. Tout ce qui flotte autour de vous vous rappelle la beauté et la magnificence du navire qui était et n’est plus. Et tout ce que vous pouvez faire, c’est flotter.


Vous trouvez un morceau de l’épave et vous vous accrochez pendant un moment. Peut-être que c’est une chose physique. C’est peut-être un souvenir heureux ou une photo. C’est peut-être une personne qui flotte aussi. Pendant un moment, tout ce que vous pouvez faire, c’est flotter. Rester en vie.

Lire aussi : Deuil: la mort d’un parent c’est le dernier refuge de l’enfant qui disparaît

Au début, les vagues sont très hautes et s’écrasent sur vous sans aucune pitié.

Elles ne vous laissent même pas le temps de reprendre votre souffle tellement elles sont rapprochées. Tout ce que vous pouvez faire, c’est vous accrocher et flotter. Après un moment, peut-être des semaines, voire des mois, vous constaterez que les vagues sont toujours aussi hautes, mais un peu moins rapprochées.


Quand elles arrivent, elles s’écrasent toujours sur vous. Mais entre deux, vous pouvez reprendre votre souffle.


Vous ne savez jamais ce qui va déclencher le deuil. Il peut s’agir d’une chanson, d’une image, de l’odeur d’une tasse de café. Il peut s’agir de n’importe quoi et la vague vient s’écraser. Mais entre les vagues, il y a la vie.

Ensuite, les vagues deviendront un peu moins hautes.


Et même si elles viennent encore s’écraser sur vous, elles sont de moins en moins nombreuses. Vous pouvez les voir venir. Un anniversaire ou Noël. Vous pouvez voir venir les vagues, pour la plupart, et vous préparer. Et quand l’un d’entre elle vous submerge, vous savez que vous allez de nouveau sortir la tête de l’eau. Trempé, toujours accroché à un petit morceau de l’épave, mais vivant.

Retenez cela d’un vieil homme. Les vagues viendront toujours et vous ne voudrez pas vraiment les voir. Mais vous y survivrez.

Et d’autres vagues viendront. Et vous leur survivrez aussi. Si vous avez de la chance, vous aurez de nombreuses cicatrices. Ainsi que beaucoup d’épaves. »

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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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Commentaires

Le mardi, 2 avril 2019, 22h54 à 22h54, Schott a dit :


C'est tout à fait ça...mais pour un enfant ce ne sont plus des vagues mais d'abord une anesthésie du cerveau , une mise au point mort de cet organe..à tel point , que vos yeux voient , votre bouche répond.. mais sans lui...il n'est plus , il est parti . Puis il revient..au bout d'un certain temps , quelques semaines...il revient mais vous le sentez physiquement flotter dans votre boîte crânienne et vos yeux le regarde et lui disent ...on fait quoi maintenant?? Alors comme il sait pas , bien les yeux continuent à contempler le monde , à lui envoyer des informations qu'il ne comprend plus mais que de vieux réflexes et conditionnements vous font "faire", vous font "tenir bon" comme ils disent . Puis peu à peu , au bout d'autres quelques mois , le cerveau commence à moins flotter , à se stabiliser dans cette boîte crânienne , et là c'est la cata...le corps qui s'emmèle ou s'en mèle au complet pour un moment...de ce fait , le magnifique texte que j'ai lu plus haut suit ...mais moi je n'en ai pris qu'une de vague , j'ai surfé un moment , puis passée dans le fameux rouleau...Bises à celui qui me lira , désolée mais cela fait du bien d'écrire , bonne journée remplie de joie et d'amour


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