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Notre planète sera inhabitable… plus tôt que vous ne le pensez

Par Antoine Delacour , le mardi, 5 septembre 2017, 10h24 , mis à jour le mercredi, 30 septembre 2020, 15h31
planète sera inhabitable
Image crédit pixabay

Notre planète sera inhabitable : La fonte des glaces entraîne une forte hausse du niveau des eaux, mais fuir le littoral ne suffira pas.

Chaleur étouffante, manque d’eau, famine, océans et mers acides…

Les huit scénarios catastrophe échafaudés par les chercheurs ont de quoi effrayer.

Car, si rien n’est fait, certaines parties de notre planète ne seront plus habitables dès la fin de ce siècle.


C’est bien pire que ce que vous pensez…

Un article du New York magazine recense les risques qu’encourt les êtres humains dès la fin de ce siècle. En l’absence d’un vrai changement avec la façon dont des milliards d’humains mènent leur vie, certaines parties de la terre seront prochainement inhospitalières, voire proche de l’inhabité.

Notre planète sera inhabitable… plus tôt que vous ne le pensez:

1/La fonte des glaces

Jusqu’à il y a peu, le pergélisol, qui recouvre un cinquième de la surface du globe dont 90 % du Groenland, 80 % de l’Alaska, 50 % du Canada et de l’ex-Union soviétique, n’était pas une préoccupation majeure pour les scientifiques du climat, car, comme le nom l’indique, c’était un sol qui restait en permanence gelé.


Mais le pergélisol de l’Arctique contient 1,8 trillion de tonnes de carbone, plus de deux fois plus que ce qui se trouve actuellement en suspension dans l’atmosphère terrestre. Lorsqu’il décongèle et se libère, ce carbone peut s’évaporer en tant que méthane, qui est 34 fois plus puissant que le dioxyde de carbone, qui est le principal gaz à effet de serre produit par l’activité humaine.

Cette fonte des glaces entraîne une hausse du niveau des eaux, mais fuir le littoral ne suffira pas : non seulement des villes comme Miami ou des pays tels que le Bangladesh seront submergés, mais la libération de ces gaz va inexorablement entraîner des scénarios catastrophe.

2/La chaleur étouffante

Parmi eux, la chaleur qui peut tuer. Les humains, comme tous les mammifères, sont des moteurs thermiques : ils survivent en maintenant une température corporelle moyenne de 37°C. Lorsqu’ils ont chauds, ils doivent se refroidir continuellement. Pour cela, la température doit être assez basse pour que l’air puisse agir comme une sorte de fluide frigorigène.


Avec le réchauffement, cela deviendra impossible pour les habitants des zones équatoriales ou des tropiques, où l’humidité ajoute au problème. Dans les jungles du Costa Rica, par exemple, où l’humidité dépasse habituellement 90%, se déplacer à l’extérieur lorsqu’il fait 40°C sera mortel : en quelques heures, le corps humain sera « cuit » de l’intérieur comme de l’extérieur.

À l’heure actuelle, la plupart des régions du monde atteignent un maximum de 26 ou 27 degrés Celsius. La ligne rouge pour l’habitabilité est de 35 degrés Celsius.

3/La famine

Les climats diffèrent et les plantes varient, mais la règle de base pour les cultures de céréales de base cultivées à une température optimale est que pour chaque degré de réchauffement, les rendements diminuent de 10%. Certaines estimations atteignent 15 ou même 17%.


Cela signifie que si la planète atteint 5 degrés de plus à la fin du siècle, nous pouvons avoir jusqu’à 50% de personnes de plus à nourrir et 50% de céréales en moins.


La sécheresse pourrait s’imposer comme un problème majeur encore plus important que la chaleur : certaines des terres les plus cultivables du monde se transforment aujourd’hui en déserts.


Les pluies se font rarissimes, et des sécheresses sans précédent frappent presque partout dans le monde où la nourriture est produite. Le stress hydrique existe déjà.

D’ici 2080, sans des réductions spectaculaires des émissions de gaz, le sud de l’Europe sera en sécheresse permanente et extrême, comme certaines régions des Etats-Unis. Il en va de même en Irak et en Syrie et dans une grande partie du reste du Moyen-Orient. Certaines des régions les plus densément peuplées d’Australie, d’Afrique et d’Amérique du Sud. Et les régions « grille-pain » en Chine.

Pour rappel, l’Onu dénombre déjà 800 millions de personnes sous-alimentées dans le monde.

4/L’émergence de plus en plus de maladies

Il existe des maladies prises au piège dans la glace de l’Arctique qui n’ont pas circulé dans l’air depuis des millions d’années. Dans certains cas, elles ont existé bien avant que les humains ne les rencontrent. La fonte des glaces pourrait libérer certaines bactéries, et notre système immunitaire n’aurait aucune idée de la façon de se battre lorsque ces fléaux préhistoriques émergeront.


Rappelons qu’en Alaska, les scientifiques ont découvert des restes de la grippe de 1918 qui ont infecté jusqu’à 500 millions de personnes au début du XXe siècle. Et, comme l’a rapporté la BBC en mai, les chercheurs soupçonnent que la variole et la peste bubonique sont piégés dans la glace sibérienne.

5/L’air devient irrespirable

Les êtes humains ont besoin d’oxygène, mais l’air que nous respirons est de plus en plus pollué.Plus notre Terre se réchauffe, plus l’ozone se forme.


D’ici 2090, jusqu’à 2 milliards de personnes dans le monde respireront un air qui sera davantage pollué que les normes établies par l’OMS. Plus de 10 000 personnes meurent chaque jour des petites particules émises par la combustion de combustibles fossiles. Il faut ajouter à cela les feux de forêt, les pollutions industrielles et le rétrécissement de la forêt amazonienne : à elle seule, elle fournit 20% de l’oxygène que la Terre respire.


6/Davantage de conflit et de guerre

Pour chaque demi-degré de réchauffement, les climatologues disent que les sociétés verront une augmentation comprise entre 10 et 20% de la probabilité d’un conflit armé conflit. Dans l’ensemble, les conflits sociaux pourraient plus que doubler ce siècle à cause du réchauffement.

7/Une économie menacée

L’économie mondiale va pâtir du réchauffement : il existe une probabilité que les changements climatiques réduisent la production mondiale de plus de 50% d’ici 2100. Et que le réchauffement abaisse le PIB par habitant de 20% ou plus d’ici là, à moins que les émissions ne diminuent.

8/Des océans et des mers trop acides

Un tiers des principales villes du monde se situent sur les côtes, sans oublier les centrales électriques, les ports, les terres agricoles… Au moins 600 millions de personnes vivent à moins de dix mètres du niveau de la mer aujourd’hui. Même si la population fuit le littoral, les océans, eux, sont victimes d’une acidification puisque, à l’heure actuelle, plus d’un tiers du carbone du monde est absorbé par les eaux.

Source de l’article en français Notre planète sera inhabitable :  www.ledauphine.com/

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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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Commentaires

Le mercredi, 6 septembre 2017, 9h32 à 9h32, SG a dit :


Eh bien ... cela donne espoir sur l'avenir ...
C'est bien dommage, car nous sommes tout de même maîtres de notre propre destin.


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Le mercredi, 6 septembre 2017, 19h57 à 19h57, Nicole LeBuis a dit :


Triste en ta ... quand tu lis le tout et que rien ne se fait .


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Le jeudi, 7 septembre 2017, 1h36 à 1h36, Louise Bergeron a dit :


La bêtise humaine...


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Le vendredi, 22 juin 2018, 14h23 à 14h23, Alain Mendez a dit :


On parle on parle, mais faudrait voir d'agir. Qu' attendons nous pour nous unir et combattre toute cette aberration humaine, c'est notre manque de respect et de solidarité qui nous mènent au déclin.


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Le lundi, 25 juin 2018, 13h00 à 13h00, Angie ALF a dit :


Bien d'accord avec vous Alain Mendez. On sait que seule la baisse de consommation animale pourra inverser l'augmentation des gaz à effets de serre et des famines. Mais bon, ça fait bien de mettre des packs de Charal dans son chariot… Même si la consommation de viandes augmente la déforestation et donc une perte d'oxygène dans l'atmosphère.. Parce qu'il en faut, des terres pour faire pousser les céréales transgéniques, qui vont nourrir les animaux dans les fermes élevages concentrationnaires. Et leurs déjections qui polluent les cours d'eau, on en parle ? La seule solution est de revenir à des méthodes de vie DURABLES et non intensives. Nous n'avons pas besoin de produire autant de denrées, surtout lorsqu' on voit tout ce qui part à la poubelle, que plus personne ne peut récupérer.. Alors que tant de gens n'arrivent pas à se nourrir décemment.


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Le lundi, 9 mars 2020, 7h52 à 7h52, Vlaovic a dit :


peut être avons nous décidé de faire disparaître une partie de l’humanité en créant des virus et en poursuivant la course vers la dégradation de notre environnement ..
Tant que des gros intérêts seront en jeu, aucun effort individuel ne suffira à changer l’inéluctable ..


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