Ecologie : prenez conscience et évoluez

L’Europe envisage une taxe sur la viande pour en réduire sa consommation

Par Antoine Delacour , le mardi, 11 février 2020, 9h25
taxe sur la viande

Voulant réduire ses émissions de gaz à effet de serre et économiser ses ressources, l’Europe envisage une taxe «durable» sur la viande

La lutte contre une trop grande consommation de viande est devenue de plus en plus urgente. Et l’Europe a fait une proposition controversée d’imposer une taxe de « durabilité » sur les achats de bœuf, de porc et de poulet. Pour nous inciter à plus nous tourner vers les fruits et les légumes, l’idée de cette taxe est désormais envisagée.

La Coalition True Animal Protein Price (Tapp Coalition), basée en Hollande à Amsterdam, qui rassemble des groupes environnementaux, de santé et de bien-être animal, fait pression sur la Commission européenne pour mettre en place un plan visant à sevrer les Européens entre autre de leurs côtes de boeuf, steaks, côtes de porc et saucissons.


True Aniamal veut mettre en place un nouveau modèle de tarification dans la prochaine stratégie de la Commission européenne  » de la ferme à la fourchette  », une partie de la législation européenne sur les accords verts sera dévoilée en mars. 

taxe sur la viande
Image crédit :Depositphotos

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et économiser nos ressources naturelles, nous devrons donc manger moins de viande. Toutefois il est particulièrement difficile d’inciter les consommateur à réduire leur consommation. D’où l’idée de cette taxe. Concrètement si vous achetez 100 grammes de steak haché de boeuf la taxe représentera 47 centièmes d’euros, 36 centimes pour 100 grammes de porc et 17 centimes pour 100 grammes de poulet.

Dans le cadre de ce plan, la taxe s’appliquerait dans l’UE à partir de 2022. Les recettes, projetées à 32,2 milliards d’euros par an d’ici 2030, seraient principalement utilisées pour aider les agriculteurs à investir dans des pratiques agricoles plus durables. Cela pourrait également être utilisé pour réduire la TVA sur les fruits et légumes, d’aider les ménages les plus modestes et de financer des programmes d’aide aux pays en développement.

«Le moment est venu pour nous d’agir de manière décisive avec une politique sur les conséquences environnementales des protéines animales, dont le prix a été maintenu artificiellement bas pendant trop longtemps», explique Philip Mansbridge, directeur exécutif de ProVeg, l’un des membres de la coalition. «Ici, nous avons une solution qui est juste pour les agriculteurs et qui soutient la transition vers un système alimentaire davantage basé sur les plantes dont nous avons si urgemment besoin si nous voulons sérieusement atténuer le changement climatique.»

La consommation de poulet, de porc et de bœuf pourrait chuter de 30 pour cent, 57 pour cent et 67 pour cent respectivement d’ici 2030. En outre, ce changement pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’UE de 120 millions de tonnes.


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Antoine Delacour

Comme de nombreuses personnes, cela fait des années que j’essaie de limiter mon empreinte carbone en triant mes déchets, en empruntant le plus possible les transports en commun et en limitant au maximum le plastique. C’est un bon début, mais je pense que tout ceci n’est pas suffisant car nous ne réglerons pas le problème en nous contentant de faire cela.

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